Relief, Sol, Climat
Le relief de la commune de Douroula est compris dans un ensemble plus vaste couvrant la Boucle du Mouhoun. Il est plat dans l’ensemble mais parsemé de petites collines d’altitude variant entre 340 m et 458 m. Des plateaux d’altitude moyenne de 300 à 340 m constituant le haut glacis abritent de hauts ensembles. Les plaines ont une altitude généralement inférieure à 300 m et constituent la partie inférieure du glacis.
Le relief est globalement incliné au Nord et à l’Est vers le fleuve Mouhoun. Il se compose d’unités géomorphologiques distinctes et variées telles :
Les collines latéritiques, schisteuses ou granitiques qui culminent à 294 m ; les glacis d’ennoyage avec ou sans cuirasse ;
La plaine colluvio-alluviale de remblaiement ;
Les ensembles fluvio-alluviales au niveau du fleuve Mouhoun et des bas-fonds.
La commune de Douroula est située entre les isohyètes 700 mm et 900 mm. Elle est soumise au climat de type Nord Soudanien caractérisé par l’alternance d’une saison humide allant de juin à septembre et d’une saison sèche allant d’octobre à mai.
D’octobre à février, les températures sont relativement basses et assez élevées de mars à mai. Le mois d’Avril est le plus chaud avec des températures maximales allant de 38°C à 43°C. Les plus faibles températures sont enregistrées en décembre et en janvier.
Deux types de vents se succèdent au cours de l’année. L’harmattan, vent sec et poussiéreux souffle des hautes pressions subtropicales vers les basses pressions tropicales suivant la direction Nord-est/Sud-ouest. L’harmattan apporte la sécheresse et souffle donc pendant la saison sèche. Par contre, la mousson, vent humide, souffle du Sud-Ouest vers le Nord-Est c’est-à-dire des côtes occidentales de l’Afrique vers
l’intérieur du continent. La mousson succède à l’harmattan et souffle donc pendant la
saison pluvieuse.
Sols
La Commune de Douroula dans son ensemble, a des sols qui se sont développés sur un substrat géologique homogène constitué d’une cuirasse latéritique qui recouvre le socle ancien (schistes et granites). Quatre types de sols sont principalement rencontrés dans la Commune :
Les sols minéraux bruts ou « lithosols » associés aux sols peu évolués d’érosion. Il se caractérise par l’absence de toute évolution pédologique et est localisé dans la partie nord de la commune. Le village Sâ est couvert dans sa totalité par ce type de sol qui a en général une faible valeur agronomique. Ces sols sont surtout réservés qu’aux pâturages.
Les vertisols et les sols bruns eutrophes (sols à séquence et matière organique vite minéralisée) ont une valeur agronomique forte à moyenne et peuvent supporter toutes les cultures. Ils se prêtent aisément aux actions de récupération et/ou d’amélioration.
Les sols ferrugineux tropicaux (sols peu évolués) supportent les cultures vivrières peu exigeantes comme le fonio et le petit mil. Ce sont des sols de hautes terres.
Les sols hydromorphes sont dans les bas-fonds et les zones d’inondation des cours d’eau. Ce sont des sols lourds et à une haute valeur agronomique mais ils sont aussi difficiles à travailler. Ils sont favorables à la culture maraîchère. La forte pression foncière au niveau de ces sols constitue une menace pour les lits des cours d’eau.
La carte qui suit, présente les différentes classes de sols que l’on rencontre dans la
commune.
Végétation
Le couvert végétal de la Commune est assez important grâce à un climat local favorable. Les formations végétales dominantes sont la savane et la forêt. La savane est le type de végétation le plus abondant avec une dominance de la savane arbustive. Les autres types de savane que l’on rencontre sont les savanes arborée, boisée et herbeuse. La forêt quant à elle présente deux types : la forêt claire et celle galerie (confère Carte 4).
Les principales espèces végétales de la Commune sont le terminalia sp, adansonia digitata, lanea sp, combrtum sp, ficus sp, acacia albida, acacia nilotica.
A l’instar du pays, la végétation de la Commune rurale de Douroula connaît une dégradation en raison de plusieurs facteurs liés à la croissance démographique et aux flux migratoires, qui ont entre autres conséquences, l’augmentation des besoins énergétiques (bois de chauffe), l’extension des espaces culturales, la coupe abusive du bois vert, le surpâturage, les feux de brousse et les effets néfastes des changements climatiques (sécheresse, érosion). Face à cette situation, des stratégies et mesures d’adaptation sont adoptées par les populations, à savoir : le reboisement, les cordons pierreux, la fauche et conservation du fourrage, les fosses fumières entre autres.