Histoire de la commune
Histoire de la commune
Origine des fondateurs du village de Douroula
Les Soaré, fondateurs du village de Douroula sont aussi des Marka venant du Mali. Parti de Mandé-Kéréwani puis Toé (du Mali) ils arrivent à Pini en Haute Volta dans la région de Tougan, puis Sâ, (village à 7km environ de Douroula).
Salam Soaré né à Toé, de confession musulmane, fit un pèlerinage à la Mecque. Son fils Siaka Soaré quitte Toé, allant à l’aventure, et aboutit à Pini. Le fils de ce dernier, Pamba Soaré part de Pini pour Sâ où il fut reçu par le fils du chef de Sâ, Woulahou Konaté. Le père de Pamba à Sâ qu’il mourut. Woulahou qui succéda à son père fut donc tenu comme le vrai hôte de Pampa.
Fondation de Douroula.
Quelque six ans après son arrivée à Sâ, Pamba Soaré demande à s’installer à l’emplacement actuel de Douroula, qu’il avait marqué au cours de ses nombreuses parties de chasses. L’endroit était giboyeux et c’est ce qui attirait Pamba Soaré. Au cours de la réunion des chefs Marka, maitre du lieu, celui de Koussiri, un descendant de Ikié Zina, s’opposa à l’autorisation qui devait permettre à Pamba Soaré de fondé Douroula. Le chef de Koussiri ne fut pas soutenu par ses paires. Pamba fonde Douroula avec cinq de ses fils. La première concession est Sobara. Fin diplomate, Pamba réussit à avoir l’estime des chefs Marka des villages voisins. Par sa forte personnalité et son mérite de grand chasseur, il attira de nombreux arrivants. Des gens arrivèrent même du pays de ses ancêtres, Mandé. Chasseur de talent, Pamba était aussi courageux et bon, ce qui fit brusquement Douroula et le prestige de son fondateur, aux yeux de tout le voisinage. Sûr de sa puissance, Pamba Soaré lève une troupe contre le village de Koussiri dont le chef l’avait traité d’aventurier dangereux.
Une matinée de combat suffit à Pamba Soaré de se rendre maître du village. De retour de Koussiri, le chef de Kérébé vint jurer fidélité et respect à Pamba. Pamba fut alors considéré comme l’homme qu’il fallait aux Marka de la région. Il tranchait tous les litiges et prenait toutes les décisions importantes intéressant toute la communauté.
Ainsi, les Soaré, derniers venus dans la région, furent les maîtres absolus, avec leur village qui est aussi le dernier-né du pays Dafina. Depuis la pose de la première pierre de Douroula par Pamba jusqu’à nos jours, Monsieur Issa Soaré compte 875 ans. Ont régné sur Douroula, de père en fils, les chefs : Pamba Soaré le fondateur, N’Gouna, N’Gounadé, Koissa, Moukié, Sombary, Moussa, Daouda, Lanfièra, Boureima et Mamourou Soaré frère de Boureima.
La constitution de notre pays adoptée le 02 juin 1991, a consacré la décentralisation comme axe fondamental d’impulsion du développement et de la démocratie à la base et aussi consacré la division du territoire national en Collectivités Territoriales.
En 2004, le Code Général des Collectivités Territoriales qui détermine l’orientation de la décentralisation, les compétences et moyens d’actions, les organes et l’administration de ces collectivités territoriales a été adopté et a vu la création de 302 communes rurales et 49 communes urbaines. Dans les faits, la décentralisation s’est traduite par l’organisation de cinq élections municipales en 1995, 2000, 2006, 2012 et
2016 et la mise en place de conseils municipaux avec à leur tête des organes exécutifs élus. Ces conseils municipaux conduisent des actions de développement en mettant en œuvre leurs Plans Communaux de Développement (PCD) élaborés conformément à un guide méthodologique de planification locale communale, référentiel unique conçu dans un souci de cohérence et d’harmonisation du processus d’élaboration des plans de développement. Ce guide a été révisé en 2013 suite à des constats et dans le souci de prendre en compte des problématiques nouvelles ou thèmes émergents.
A l’instar d’autres communes, la commune de Douroula a réactualisé et adopté son dernier Plan de développement pour la période 2014-2018 qui arrive donc à expiration. Il faut noter que ce PCD avait pour référentiel la “Stratégie de Croissance Accélérée pour un Développement Durable“ (SCADD) qui n’est plus en vigueur suite aux élections présidentielles de novembre 2015 qui ont conduit à un nouveau référentiel qui est le Plan National de Développement Economiques et Social (PNDES).
En outre, sur le plan international et mondial, les Objectifs du Millénaire pour le Développement Durable (OMD) ont été remplacés par les Objectifs de Développement Durable (ODD) qui doivent être pris en compte dans le PCD à réactualiser.
Au regard de ce qui précède, la révision du PCD de la commune de Douroula est plus que nécessaire et c’est dans cette optique que les autorités communales avec l’appui financier du projet « Ecosystem Based Adaptation Project » Burkina Faso (EBA/FEM) ont pris la décision de le faire.
Le processus de révision du PCD a obéi à une démarche méthodologique participative, essentiellement basée sur l’implication des différents acteurs locaux dans
l’identification des potentialités et des contraintes au développement ainsi que la détermination des actions prioritaires à mettre en œuvre pendant la période concernée telle qu’indiquée dans les termes de référence de ce travail.